Jeudi 17 mai 2007 : Culture et handicap
Vendredi 18 mai 2007 : Accès à la littérature et aux pratiques culturelles
Samedi 19 mai 2007 : Accès au cinéma, théâtre, musées - Accès aux sports
l’accès au théatres, cinémas et musées
l’accès aux pratiques sportives
Intervention de Bertrand Verine
Auto-portrait d’Angelika MANDAWALA
Deux tables rondes étaient organisées le samedi matin
Animation Nicole Gargam
Intervenants :
Association Accès Culture : Stéphanie Xeuxet
MJC Mulsanne : Michel Timmerman
Françoise Guellec (animatrice associative ,Rennes)
Association Artémimes
Association Accès Culture , Mme Xeuxet .
Cinéma Simone Signoret (MJC Centre Social de Mulsanne ) Mr Timmerman
Le projet date de 1999, où lors d’une proposition de séance « intergénerationnelle », les personnes âgées ont déclaré ne pas aller au cinéma car elle n’entendaient pas bien . L’accès impossible aux sourds s’est alors dévoilé .
Réflexion de l’équipe, contact avec l’association Titra Films . De nombreuses difficultés à faire accepter l’idée de mise en place d’un sous titrage régulier : refus catégoriques de grandes salles, ou , si accord, demande de gratuité, ou proposition de séances très ponctuelles
Grâce à un appel à projet du Secrétariat d’Etat à la dynamique solidaire, le projet a pu se mettre en place.
Le soutien du Conseil Général de la Sarthe, celui de la Mairie , ont permis le rythme actuel de 2 séances (tout public) sous -titrées par mois.(soit environ 12 séances /100). La salle finance donc elle même les séances, ce qui représente environ 10% de son budget annuel.
Une copie sous titrée revient à 2OO0 € . Difficulté principale : la longueur des tractations avec les distributeurs. Il faut 1mois ½ de préparation, tout en tenant compte de l’actualité des sorties. Nécessité d’anticiper et d’équilibrer les proposition .
Le sur-titrage appartient ensuite au distributeur et n’est donc pas utilisable en l’état pour une copie DVD .
L’association a mis 3 ans avant d’être vraiment opérationnelle, mais l’important c’est de proposer exactement la même chose à tous.
La programmation était au début préparée par un comité de spectateurs, dont des sourds, qui aujourd’hui n’en font plus partie . Un travail a été effectué avec des orthophonistes, des interprètes pour l’étude des textes, de la couleur, de la position du texte .
Le problème reste malgré tout la fréquentation (passée de 25 par séance en 2000 à environ 5 aujourd’hui). Cette baisse de fréquentation est due sans doute aux difficultés d’information du public (individuels ou associations), et surtout au manque de médiation .
Le marché du DVD a sans doute accentué le phénomène, malgré tout « aller au cinéma » participe d’une autre démarche, plus conviviale, plus relationnelle. (faire ensemble)
Il semble primordial aujourd’hui d’entamer une démarche d’accompagnement du public entendant, afin de faire comprendre la légitimité du sous titrage
(lors des enquêtes menées par la salle, il ressort que la gêne occasionnée par le sur-titrage ne dure que peu de temps sur la totalité d’une séance ..)
Etat des lieux de l’accessibilité à Rennes .. résultat d’une enquête .. (Doc F.G)
Discussion avec le public sur une certaine défection des sourds aux propositions qui leur sont faites.
Si certains estiment qu’ils ne font pas suffisamment d’efforts pour participer, un certain consensus reconnaît la réelle contrainte que constitue le fait d’aller « sur commande » à des propositions d’accessibilité non choisies par eux.(sentiment de discrimination toujours ressenti)
Conclusion de cette table ronde : nécessité de faire un véritable lobbying en la matière, que les associations (via l’UNAPEDA) participent à l’accessibilité pleine et entière de toutes les formes de spectacles (envisager un partenariat avec Titra Films, qui dispose d’un dossier solide)
Animation Jean-Marie Ducros
Témoignage de jeunes sourds
Intervention d’Anne MARCELLINI Maître de conférences UFR STAPS, Chargée d’accueil handicap UM1.
Intervention de JJ COURT Ancien Vice Président de LA Fédération Française d’Athlétisme
Intervention de François DEJEAN Audioprothésiste
Patrice Gicquel fait part de son expérience du Tour de France cyclotouriste Seul sourd de l’équipe, il a fait montre de ses capacités physiques et mentales au même titre que les autres . Cette passion du vélo a d’ailleurs été le levier de sa carrière d’écrivain (un siècle de vélo au pays des sourds). Il explique les efforts consentis, les stratégies mises en place, la satisfaction obtenue .
Témoignage de L.Barère , qui a débuté dans le foot à 6 ans, puis choisi le rugby , toujours dans des clubs « entendants ».. A su se faire sa place dans l’équipe, mis en place des codes et des adaptations. Un de ses co-équipiers (entendant) confirme la bonne cohésion de l’équipe, les relations qui se sont crées, les astuces utilisées, et surtout le fait que , sourd ou entendant, chacun est particulier et différent ..
Julien MASSON en Tennis témoigne que le handicap peut être surmonté avec de la détermination, le plus important est de se faire plaisir
Mme Marcellini (chargée d’accueil des étudiants handicapés Univ .Montpellier 1)