de Florence Ferran. Education. Université de Nantes - CREN, 2018, 344 p.
Résumé : Ce travail explore la manière avec laquelle le jeune sourd accède à la langue écrite, langue écrite au sens de la production d’écrits. Nous ferons, tout d’abord, le constat de ce que produit un élève sourd en classe. Nous observerons une différence entre l’individu sourd utilisant la Langue des Signes Française (LSF) et l’individu sourd oraliste maitrisant le Langage Parlé Complété (LPC) en privilégiant, pour l’un, le champ sémantique et, pour l’autre, l’approche phonologique de la langue. Au regard des difficultés recensées dans les deux types d’écrits une problématique s’articule autour de l’association de la Langue des Signes Française et du Langage Parlé Complété dans l’hypothèse de combiner le champ sémantique, la voie phonologique et l’aspect scriptural nécessaires à la production d’écrits. Nous évoquerons les obstacles auxquels cette problématique risque de se heurter. Il est question ici des réalités historiques et institutionnelles dans lesquelles se trouvent aujourd’hui les débats autour de la surdité. En dépit des résistances et du contexte, le caractère innovant de ce travail réside dans l’exploitation conjointe par le jeune sourd, de la Langue des signes Française et du Langage Parlé Complété, comme favorisant l’accès à l’écrit. Ceci suppose que l’individu sourd, dès son plus jeune âge s’approprie ces deux outils de communication