La raison : la loi du 11 février 2005 pour « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » prévoit la prise en charge financière de ces pôles par l’Etat, et non plus par l’AGEFIPH (l’Association nationale de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées), comme c’était le cas jusqu’à présent. Les relais annoncés par l’Etat devaient être prêts en janvier, ce n’est pas le cas. L’Education Nationale devrait financer la prise de notes (preneurs en notes, le plus souvent d’autres étudiants). Mais qui va prendre en charge la coordination des dispositifs régionaux, et les professionnels de la communication : interprètes en Langue des Signes Française (LSF), interfaces de communication, codeurs L.P.C. (Langage Parlé Complété) ?
Une délégation de représentants de l’UNAPEDA sera reçue mercredi 15 Mars au Ministère de la Santé sur ce dossier.
L’UNAPEDA a été reçu au Ministère de l’Education Nationale le premier février dernier.
Après avoir rappelé l’historique des pôles étudiants nous avons abordé les conséquences du désengagement de l’AGEFIPH, en 2006
des étudiants sont engagés dans des cursus et nous n’avons pas de réponse précise à leur apporter à ce jour pour la rentrée 2006 2007
il en est de même pour les jeunes sourds actuellement en terminale et qui envisagent de poursuivre des études supérieures
nous sommes responsables de services , si aucune solution n’est trouvée , nous allons devoir procéder à des licenciements dans notre service « Pôles Etudiants ».
La discussion a été constructive, la qualité et l’intérêt de nos services ont été reconnus. Les représentants du Ministère ont insisté sur la nécessité de cohérence dans la prise en charge. Nous avons précisé que nos services interviennent en complémentarité avec les relais handicap des universités et que notre demande est qu’ils puissent être reconnus comme services du secteur médico-social..
En effet il y a une sorte de vide pour l’accompagnement des étudiants puisque l’agrément des SSEFISS (services d’accompagnement pour les déficients auditifs) s’arrête à 20 ans .
Il y a cependant nécessité d’un accompagnement avec des moyens spécifiques pour favoriser l’accès du plus grand nombre d’étudiants sourds à l’université . Cet accompagnement très spécialisé ne peut pas être assuré par le budget de l’Education Nationale, il relève plutôt du Ministère de la Santé. C’est pourquoi le représentant du Ministère de l’Education Nationale nous a conseillé de prendre rendez vous auprès du Ministère de la Santé.