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Le dictionnaire khmer/français/anglais - langue des signes khmère

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Le blog/site de Nicolas Anquetil -

Krousar Thmey, première fondation cambodgienne d’aide à l’enfance défavorisée, est la première organisation non gouvernementale à avoir proposé, depuis 1997, une éducation aux enfants sourds cambodgiens [il y aurait environ 5% de déficients auditifs dont 0.7% de sourds profonds au Cambodge selon une étude menée par la japan international cooperation agency en 2001], elle a donc dû dans un premier temps développer les outils nécessaires à une bonne communication. C’est ainsi que les équipes ont adapté la langue des signes américaine aux spécificités de la langue khmère [dactylologie khmère]. La seconde étape, fut l’édition par Krousar Thmey de manuels d’apprentissage de la langue des signes qui accompagnèrent l’enseignement proposé dans les écoles spécialisées dans l’objectif de rendre les programmes scolaires du ministère de l’éducation cambodgien [1] accessibles aux sourds. Arrivée au terme de ce programme, la nécessité d’un dictionnaire de langue des signes khmère apparaît comme indispensable. Toute langue possède ses outils de référence et les dictionnaires, en ce domaine, apportent une légitimité, fixent les usages, tracent les évolutions et permettent la communication. Cela est d’autant plus vrai pour la langue khmère dont le premier et unique dictionnaire contenant les définitions des mots, commencé en 1938, publié depuis en cinq éditions, dont la dernière du Chuon Nat, date de 1967. D’où l’importance de ce qu’écrivent Kosal Cheam, directrice de Krousar Thmey Cambodge et Auray Aun, coordinateur régional adjoint Aide et Action, dans la newsletter d’Aide et Action du 15 août 2007, que "la production d’un premier dictionnaire en langue des signes khmère est un outil révolutionnaire non seulement pour les enfants sourds mais aussi pour tous." Sélectionner la photographie pour l’agrandir - La couverture du livre de mathématiques des élèves de grade 3

Actuellement, Quelques 723 enfants sourds [chiffres de l’année 2006] apprennent la langue des signes dans les quatre écoles spécialisées et y suivent, encadrés par de jeunes professeurs spécialement formés, une scolarité adaptée à la surdité. Des cours de danse traditionnelle et de rythme complètent leur enseignement et les initient à l’art et à la culture khmère.

Ma mission consistait essentiellement à développer un programme informatique en coopération avec des informaticiens cambodgiens dans la perspective de créer le premier dictionnaire numérique de la langue des signes khmère. A partir d’un cahier des charges assez succint, je me mettais au travail, en optant très vite, pour une infrastructure minimaliste. L’équipement informatique d’un pays tel que le Cambodge n’a rien à voir avec l’approche occidentale de l’outil numérique. Mon concept fédérateur fut "less is more" et pour la pratique, le bloc-note de Windows. Je proposais donc de réaliser une application utilisant le langage Hypertexte et qui fonctionnerait à partir du "web browser" [navigateur] intégrer dans tous les ordinateurs. Le principe est le même que si vous accédiez a un site Internet par le Web mais sans connexion. Les principaux avantages sont de deux ordres. Le premier est la possibilité d’enrichir le programme d’origine [c’est à dire par exemple de rajouter des signes, pour information, la version cd-rom peut contenir plus de 2000 signes !]. Le second est la possibilité de le mettre en ligne sur Internet.