Voyager aux antipodes, qui n’en rêve pas ? Mais ce projet semble relever du défi dès lors qu’on a un handicap. Surtout si ce dernier touche l’audition, et donc la communication, chose cruciale quand on s’immerge dans une langue étrangère. Opéra de Sydney
C’est là que l’Australie sort du lot. D’abord parce que son gouvernement a très tôt publiquement reconnu la langue des signes australienne, l’AUSLAN (Australian Sign Language) en 1987. Elle est de facto la langue maternelle d’environ 5000 sourds, et 10 à 15 000 personnes la parlent couramment aujourd’hui en Australie.
Ensuite, parce que c’est là qu’est né l’implant cochléaire, dans les années 1980. Inventé par le Pr. Graeme Clarke à l’université de Melbourne, le premier processeur grand public a été commercialisé en Australie par Cochlear Ltd en 1982, devenu aujourd’hui le leader mondial des fabricants d’implants.
Cette prise de conscience précoce de sa communauté sourde et cette avancée technologique fortement médiatisée ont fait de l’Australie un pays très conscient des enjeux du handicap auditif. Elle a donc développé d’excellentes politiques d’accessibilité, tout aussi utiles pour le voyageur sourd que pour le citoyen sourd, et relayées par une mentalité générale très ouverte. En voici un panorama d’ensemble.