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A lire cet été : l’Enchanteur de l’Ile de Sandrine Huber

Article publié le dimanche 10 juillet 2005.


Tournez le livre
Tournez la page fragile
Laissez vos yeux, vos sens vagabonder
Voyager sur l’onde poétique

Pour une escapade légendaire
Et magique
De l’autre côté de la mer étourdie -

Sur l’île au cœur de verre
Où tout se rêve
A l’infini

Quand la Lune perlée
Fait scintiller
Ses cristaux limpides.

Pour commander le livre :

L’enchanteur de l’île

Sandrine Huber prix en librairie : 6 € (39 FF)
Achat par correspondance : 6 € port compris auprès des éditions Bénévent 1, rue de Stockholm - 75008 Paris
Achat en ligne auprès de la FNAC

Interview de Sandrine Huber, auteur de L’Enchanteur de L’Île, paru aux Editions Bénévent.

UNAPEDA : L’Enchanteur de L’île est ta première parution, de quoi est-il question dans ce livre ?

S.H. : Il s’agit d’une nouvelle, un récit court qui retrace la vie d’un personnage imaginaire, nommé Lia Pédi, qui vit sur l’île de Sein et découvre qu’il possède des dons fabuleux, dont celui de communiquer avec les oiseaux.

C’est avant tout un conte merveilleux, illustré de photographies en noir et blanc, dont l’objectif est d’offir au lecteur un agréable moment d’évasion et de le convaincre que dans ce monde dans lequel il vit, il reste encore une place pour le rêve, à condition de la préserver.

UNAPEDA : Depuis combien de temps écris-tu ? Comment as-tu commencé à écrire ? Comment vis-tu maintenant cette expérience de l’écriture ?

S.H. : J’ai commencé à écrire des poèmes vers l’âge de 17 ans. A l’époque, je n’écrivais que pour moi et personne ne lisait mes poèmes : j’avais trop peur d’être lue ! Un jour, j’ai découpé dans une revue, une annonce pour un concours de poésie organisé par la Bibliothèque Nationale de Paris et après une longue réflexion, je me suis enfin décidée à participer à ce concours, comme cela, juste pour voir.
Or mon poème, intitulé « Mystère de la lumière noire » a été sélectionné et publié dans un recueil collectif, rassemblant tous les poèmes lauréats. Dès lors, je n’ai plus cessé d’écrire ! Néanmoins, plus je progresse sur le plan professionnel (j’enseigne le français et les lettres), et moins j’ai le temps d’écrire ! C’est difficile de tout concilier : le travail, la vie privée, et l’écriture. Heureusement, les vacances scolaires m’offrent un peu de répit pour pouvoir écrire. C’est d’ailleurs très frustrant d’être obligé de noter rapidement des idées à la volée pour y revenir plus tard. La poésie est le seul genre qui me permet d’écrire continuellement. L’écriture fait désormais partie de ma vie et sans elle, ce n’est pas pareil, il me manque quelque chose.

UNAPEDA : Certains auteurs, comme Philippe Delerm qui a attendu pendant 19 ans qu’un éditeur accepte de le publier, ont dû patienter longtemps et essuyer de nombreux refus avant d’être publier. As-tu vécu cela ? Quelles sont les démarches à effectuer pour publier un livre ?

S.H. : Non, je n’ai pas vraiment vécu une aussi longue attente ! Avant de me lancer et de proposer mes manuscrits à des éditeurs, j’ai fait lire le manuscrit du premier roman que j’ai écrit, à un professeur de français que j’avais eu au collège, en lui demandant de me donner une appréciation sincère sur mon manuscrit et de me dire si, selon lui, je pouvais tenter de le faire éditer ou non.
Son appréciation s’est révélée très enthousiaste et pleine d’encouragements pour soumettre mon manuscrit à une maison d’édition.
J’ai donc essayé ! Cependant, je n’ai pas essuyé beaucoup de refus : quatre au total. Le plus long est d’attendre que le comité de lecture de la maison d’édition se décide à accepter ou non la publication du manuscrit.
C’est au bout d’une année de démarches auprès de divers éditeurs, que finalement les Editions Bénévent ont accepté de publier L’Enchanteur de L’île.
En ce qui concerne les démarches à suivre pour être édité, elles sont relativement simples. Tout d’abord, on envoie un ou plusieurs manuscrits, tapés à l’ordinateur et reliés, à une maison d’édition qui est susceptible de publier le genre et le sujet du récit. Puis, il faut attendre la réponse de l’éditeur, qui soumet le manuscrit à un comité de lecture. Si cette réponse est négative, l’éditeur renvoie le manuscrit. S’il ne le renvoie pas automatiquement, il faut à tout prix le lui réclamer.
Si la réponse est positive, l’éditeur propose à l’auteur un contrat, qui contient les caractéristiques du livre fini, les conditions d’édition et de vente, les obligations de l’éditeur et de l’auteur. Puis, lorsque chacun d’eux a signé, le processus d’imprimerie commence.

UNAPEDA : Quelles sont les étapes de l’édition d’un livre ?

S.H. : Premièrement, l’auteur doit corriger soigneusement son manuscrit, de manière a éviter toute faute d’orthographe, toute erreur. L’éditeur et l’imprimeur se concertent alors pour établir la maquette du livre, et ensuite la maquette de la couverture.
Lorsque l’auteur décide que le livre et la couverture sont « bons à tirer », l’éditeur lance alors l’impression des premiers exemplaires.
Et voilà, ensuite, il ne reste plus qu’à approvisionner les libraires, à faire découvrir le livre, à donner envie de le lire et à dédicacer !

UNAPEDA : A ton avis, la surdité et l’écriture sont-elles liées ?

S.H. : Oui, tout à fait. La surdité crée un monde unique, qui varie d’un individu à un autre, et qui est totalement inconnu aux entendants.
C’est de ce monde dans lequel je vis, et de la manière dont je le perçois, que me viennent mes idées et mon style poétique. Sur le plan de la créativité, je pense que l’écriture et la surdité sont complémentaires, elles s’enrichissent mutuellement. L’écriture aide aussi à mieux se connaître, à mieux observer l’univers dans lequel on évolue et également à s’accepter différent des autres.
Finalement, j’ai découvert que ma surdité était un atout pour l’écriture : sans elle j’écrirais autrement, ou je n’écrirais pas du tout.

UNAPEDA : Quels sont tes projets et comment envisages-tu de poursuivre ta carrière d’écrivain ?

S.H. : J’ai quelques manuscrits qui attendent d’être publiés. L’un est un roman qui relate l’histoire d’un peintre qui se lance le défi de peindre au fur et à mesure que le temps s’écoule. L’autre est un roman illustré par des aquarelles de ma composition, dont les héros sont un jeune homme et un dauphin. Le cadre de ces récits demeure la Bretagne. J’ai un autre roman en chantier. Et évidemment, j’ai également dans mes tiroirs de nombreuses nouvelles et de multiples carnets de poèmes !
Mais ma prochaine parution sera l’un de mes romans, que je souhaiterais d’ailleurs auto-édité.


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